Filature de laine Cartier, Crespeau et Taffoireau

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Largeasse

Cette filature de laine est créée en 1830 par Gustave Cartier, banquier à Parthenay, Antoine-Samson Crespeau et Théophile Taffoireau, à l'emplacement d'un ancien moulin à blé. Il semble que l'ensemble des bâtiments soit construit en même temps. L'usine fonctionne à l'énergie hydraulique jusqu'à l'installation d'une machine à vapeur Wals, d'une puissance de 10 ch, dans un corps de bâtiment construit à cet effet en 1834. Cette machine est destinée à faire mouvoir les mécanismes en saison de basses eaux. En 1860, Taffoireau et Cartier sont les deux propriétaires de l'établissement. L'usine produit environ 60 000 kg de laine par an. Il semble que l'affaire décline à partir de 1870, année du décès du dernier propriétaire, Théophile Taffoireau. En 1880, l'établissement est équipé de 840 broches à filer dont 240 sont inactives. L'activité semble cesser en 1884. Actuellement ne subsistent que les murs de l'atelier de fabrication, tandis qu'une partie des logements est en cours de restauration. La roue hydraulique pouvait mesurer 4 m de diamètre et 2,50 m de large. En 1861, 41 personnes y travaillent. En 1880, 9 hommes, 5 femmes et 4 enfants sont employés dans l'établissement.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1830, daté par source

1834, daté par source

Tous les bâtiments sont en moellon de granite enduit. Les pierres de taille des encadrements sont couvertes d'un enduit clair avec des incisions en creux imitant un chaînage en calcaire. Les toits sont tous en tuile creuse, à l'exception de la chaufferie couverte en ardoise. Dans l'atelier, des vestiges laissent penser que ce toit était en ardoise. Il ne reste plus de l'atelier que les quatre murs ; certaines des ouvertures des deux étages carrés ont conservé une partie de leur menuiserie à petits carreaux. La roue hydraulique se trouvait à l'intérieur de cet atelier, à l'extrémité ouest : elle mesurait environ 2,50 m de large pour 4 m de diamètre. Le logement du contremaître, appuyé contre la façade ouest de l'atelier, est doté d'un étage carré. Le logement patronal, à un étage carré et comble à surcroît, est couvert d'un toit en tuile creuse doté d'une seule croupe. A l'intérieur, toutes les cloisons sont en torchis. Des bâtiments de ferme sont annexés à cet établissement, ainsi que des logements, actuellement en ruines, qui auraient été ceux d'ouvriers spécialisés. Plus loin, un bâtiment, à un étage carré et grand comble à surcroît, aurait abrité une cantine et des chambres pour les ouvriers.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

2 étages carrés

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Partie de toit : pignon couvert

Énergies
  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

  2. Nature : énergie thermique

    Origine : produite sur place

État de conservation
  1. établissement industriel désaffecté
  2. vestiges

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Largeasse

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Vialière

Cadastre: 2003 BM 88, 90 à 95

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...